La forêt québécoise couvre plus de 760 000 km2, soit près de la moitié du territoire québécois. La forêt productive, c’est-à-dire celle qui peut être récoltée, représente 61 % des forêts publiques, soit 424 000 km2.
Les perturbations naturelles, comme les feux de forêts et les épidémies d’insectes, ont 2 fois plus d’impact que les activités de récolte. Ces dernières représentent seulement 2 800 km2 en moyenne chaque année, ce qui correspond à seulement 0,7 % de la superficie de la forêt productive. L’industrie forestière contribue d’ailleurs au financement la SOPFIM et de la SOPFEU afin de limiter les impacts des perturbations naturelles sur les forêts.
La majorité de la récolte forestière s’effectue dans la forêt boréale continue. Celle-ci couvre environ 500 000 km2 et représente 36 % du territoire québécois. Seulement 36 % de la forêt boréale continue peut faire l’objet d’activités de récolte commerciale. De plus, la récolte annuelle en forêt boréale continue couvre en moyenne 875 km2, soit moins de 0,2 %.
La possibilité forestière représente la quantité de bois pouvant être récoltée chaque année afin de garantir la capacité de régénération naturelle des forêts. Elle est calculée par le Forestier en chef, ayant un statut indépendant en vertu de la Loi sur l’aménagement durable des forêts.
À peine 25 000 000 m3 de bois ont été récoltés en 2013 sur une possibilité forestière d’environ 41 000 000 m3.
Si la forêt québécoise était une patinoire de hockey, la récolte forestière annuelle représenterait l’équivalent de la superficie d’une ligne bleue.
Au Québec, les activités forestières sont encadrées par un ensemble de dispositions légales, réglementaires et administratives rigoureuses qui visent un aménagement durable du milieu forestier. Les entreprises forestières du Québec doivent donc aménager les forêts publiques sur lesquelles elles récoltent en respectant les 6 critères suivants :
La certification est une reconnaissance de l’engagement d’une entreprise à appliquer une foresterie durable, octroyée après une évaluation par un organisme indépendant. Au Québec, les forêts sont certifiées selon l’une des trois normes mondialement reconnues suivantes : CSA, SFI et FSC.
85 % des forêts publiques québécoises sont certifiées, ce qui représente 21 % des forêts canadiennes certifiées. Il s’agit de la plus grande superficie certifiée au monde.
43 % des forêts mondiales certifiées sont canadiennes, ce qui place le Canada au premier rang de la certification forestière (source : Certification Canada).
Pour plus d’informations sur la certification forestière, rendez-vous sur le site du Conseil de l’industrie forestière du Québec.
Le Canada favorise la régénération naturelle des forêts, contrairement à d’autres pays où c’est plutôt la monoculture qui est pratiquée. La régénération naturelle permet de maintenir la biodiversité.
Aujourd’hui, moins de 15 % des superficies forestières requièrent des interventions de régénération avec l’évolution des techniques de récolte.