Le bois peut connaître plus d’une vie. Ainsi, les produits en bois peuvent être récupérés, réutilisés une seconde fois ou se voir réattribuer de nouveaux usages, et ce, sans nécessairement avoir à être transformés à nouveau.
Par exemple, un vieux meuble en bois peut être récupéré après avoir été sablé, revernis ou peinturé; même des éléments de structure peuvent également être réutilisés, que ce soit dans le même bâtiment ou dans un autre. La récupération du bois de grange comme parement intérieur ou extérieur est d’ailleurs très à la mode dans la décoration et l’architecture modernes.
Lorsque le réemploi des produits en bois s’avère impossible, ceux-ci sont alors acheminés vers les centres de tri. En moyenne, 84 % du bois de démolition traité par les centres de tri est recyclé. Avec le bannissement imminent de l’enfouissement au Québec, l’ensemble des produits en bois sont appelés à être entièrement recyclés.
Les centres de tri hautement mécanisés peuvent recycler jusqu’à 98 % du bois. Seul 2 % du bois ne peut être récupéré en raison des contaminants qu’il contient, notamment les peintures, les vernis, les colles, les plastiques, le bois traité à la créosote, le bois pourri, les panneaux mélaminés ou stratifiés ainsi que les céramiques et les prélarts collés sur le bois.
Certains matériaux comme les métaux (clous, vis, solins métalliques) peuvent être séparés du bois plus facilement à l’aide d’aimants ou de bassins de flottage/décantation.
Après avoir cheminé à travers des systèmes de broyage et de tamisage, le bois de première qualité, exempt de contaminants, pourra être recyclé dans plusieurs applications à valeur ajoutée, telles que la fabrication de panneaux de fibre de bois et d’isolant à base de bois.
Les fragments de bois de seconde qualité, qui peuvent encore contenir des contaminants tels que la mélamine ou la peinture, conviennent parfaitement à la valorisation énergétique en remplacement de la biomasse forestière. Ces particules sont utilisées comme biocombustible pour produire de la vapeur et de l’électricité, ou encore comme cendres pouvant servir dans la fabrication de certains produits industriels.
La Politique québécoise de gestion des matières résiduelles 2011-2015 interdit maintenant l’enfouissement du papier et du carton depuis 2013. L’interdiction d’enfouir le bois, tout comme pour toutes les autres matières organiques, devrait entrer en vigueur d’ici 2020.